Nous sommes en pleine saison hivernale, mais quand celle-ci se termine et que nous n'avons pas la possibilité de surfer en raison de l'éloignement ou d'autres circonstances, il faut bien inventer quelque chose pour continuer à profiter des sports de glisse, n'est-ce pas ?
Créer un engin pour dévaler tous types de terrains tout en conservant les sensations du snowboard et du surf, dans un domaine dominé par le VTT, était le défi des créateurs de MBS.

Le mountainboard, ou si vous préférez, la planche de montagne, a été conçue et fabriquée par un groupe de jeunes qui ne voulaient plus se demander quoi faire de leur sport favori une fois la neige fondue. En 1992, le premier modèle de mountainboard, une alternative estivale, fut présenté dans la région du Colorado, aux États-Unis. Grâce à cette invention, nombreux sont ceux qui ne disaient plus adieu aux sensations du snowboard fin avril. Avec des années d'expérience aux États-Unis, le niveau atteint est bien supérieur à celui des références européennes. Sauts, descentes radicales, sur boue, terre, herbe, asphalte...
En Espagne, le mountainboard est arrivé grâce à Fitenia (un magasin madrilène de surf et snowboard) et compte déjà des passionnés inconditionnels. Le système de conduite est similaire au snowboard. Le corps adopte une position semi-fléchie, avec le poids à l'avant, et les virages s'effectuent par un transfert de poids d'un côté à l'autre. Les différences les plus notables se ressentent sur le terrain : on passe de la montagne enneigée, sans trop de bosses et au glissement aisé, à la montagne dans son aspect le plus "vierge". Chemins caillouteux et irréguliers où les aspérités dominent. Mais tout n'est pas campagne et terrains rugueux, car il existe aussi des modèles pour la ville.

Équipement
Comme pour tous les sports à risque, un minimum de sécurité est requis pour éviter les blessures et ne pas écourter prématurément la découverte de nouvelles sensations.
En tant que sport d'action et de risque, où les chutes sont fréquentes, voici le matériel de sécurité indispensable :
- Protège-genoux et coudières pour les impacts avec le sol.
- Chaussures protégeant les chevilles. Les fixations de la planche frottent souvent et finissent par les irriter.
- Des gants sont utiles pour éviter les blessures avec les pierres ou autres éléments du terrain.
- Les lunettes ne sont jamais superflues dans les sports d'action en extérieur.
- Si vous comptez descendre en mode "tête brûlée", portez un casque. Un modèle de skate ou de VTT suffit pour éviter les mauvaises surprises.
Planches et accessoires
Le modèle Grasshopper, l'un des plus petits, est conçu pour les sauts. Long de 116 cm, il est maniable et sans frein. Les essieux en Chrome 4130 mesurent quatorze pouces, et c'est le seul modèle sans barre transversale entre les essieux.
Le modèle Gremlin existe en deux longueurs : courte (117 cm) pour le freestyle, et longue (152 cm), plus simple et adaptée aux pistes.
Le Reactor est un intermédiaire entre le Gremlin (basique) et le Grasshopper (intermédiaire). D'ailleurs, ce fut le premier modèle épuisé chez le distributeur Fitenia.

Enfin, le haut de gamme, le Supercharger, mesure 1,5 m pour un poids légèrement supérieur à 15 kg. Destiné aux descentes de pistes ou de montagne sans crainte, il intègre des amortisseurs Rock Shox, réputés en VTT.
« L'ABS »
La plupart des modèles pèsent entre 13 et 15 kg. Le frein consiste en un câble reliant les roues arrière à une poignée de frein classique (type vélo). Le système s'apparente à celui des VTT : des patins freinent les roues via la poignée tenue en main.
Adhérence
Les roues comportent une chambre à air et un pneu en caoutchouc. Les modèles diffèrent par leur type de pneu et leur diamètre. L'Airliner (8 pouces) est dédié au freestyle avec une bonne adhérence en terre. Le Spidertread (9 pouces) offre un excellent relief pour les terrains naturels. L'Enduro (9 pouces) est polyvalent, surtout pour les surfaces pavées. Enfin, la Big Knobby (10 pouces) relève les descentes les plus extrêmes en montagne.